Notre lettre 1282 publiée le 5 octobre 2025
PAPE LÉON REGARDEZ-NOUS !
NOUS EXISTONS !
NOTRE TROISIÈME ADRESSE
AU TRÈS SAINT-PÈRE
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Après ses deux adresses au Saint-Père, Christian Marquant, coordinateur du Pèlerinage international Summorum Pontificum poursuit son appel au Dialogue, à la Paix et à la Charité pour tous les catholiques qui sont de et dans L'Eglise.
PAIX LITURGIQUE – Vous désirez que le pape vous comprenne, mais existez-vous vraiment ? Le Peuple "Summorum Pontificum" que vous évoquez souvent éxiste-t-il réellement ?
Christian Marquant – En France, au pèlerinage de Chartres, dans les messes de Saint-Roch ou de Saint-Nicolas, comme dans toutes les grandes villes, c’est une évidence. Et pourtant, depuis plus d'un demi-siècle les ennemis de la paix vont jusqu’à affirmer que nous n'existons pas, ou presque pas !
PAIX LITURGIQUE – Mais quel est leur intérêt ?
Christian Marquant – Un intérêt majeur : celui de n'avoir pas à dialoguer avec nous, tout simplement car… NOUS N'EXISTERIONS PAS !
PAIX LITURGIQUE – Machiavélique...
Christian Marquant – Oui et assez efficace car plus d'une personne naïve a pu finir par le croire.
PAIX LITURGIQUE – Mais comme vous existez comment les ennemis de la paix arrivent-ils à faire coexister leur refus de vous reconnaître et le fait incontestable que vous existez ?
Christian Marquant- En nous traitant d'activistes qui manipuleraient de l'illusion, n’iraient vers la messe traditionnelle que pour des motifs politiques, seraient amplement satisfait si on leur donnait une messe nouvelle en latin, s’il la nouvelle liturgie était dignement célébrée, etc.,etc.
PAIX LITURGIQUE – Mais est-ce crédible ?
Christian Marquant - Non mais, j’y reviens, très efficace, comme tout discours dominant aujourd’hui. Car ces personnes contrôlent tous les médias et les structures catholiques où elles martèlent cette affirmation mensongère. Or, au moins depuis le milieu des années 70 notre existence comme un groupe très important au moins en France et sans doute en Europe est indiscutable.
PAIX LITURGIQUE – Les années 70 ?
Christian Marquant – À l'été 1976, en pleine « affaire Lefebvre », le quotidien Le Progrès de Lyon a commandité un sondage pour connaître l’opinion des catholiques français une dizaine d’années après le concile de Vatican II et, je le répète, en pleine agitation médiatique au moment où Mgr Lefebvre venait d’être frappé d’une suspense et venait pour la première fois d’ordonner des prêtres sans incardination.
PAIX LITURGIQUE – Et quels furent les résultats de cette enquête d’opinion ?
Christian Marquant – Des résultats stupéfiants que nous avons étudiés en détail (voir nos lettres 697, 698, 699 et 701) mais dont voici une sorte de résumé :
- 42 % des catholiques pensent que les réformes ont eu pour effet d’éloigner l’Église de sa doctrine originelle;
- 48 % des catholiques pratiquants estiment que l’Église est allée trop loin dans ses réformes ;
- 26 % des catholiques pratiquants approuvent les positions de Mgr Lefebvre face aux applications des décisions du Concile ;
- Et en sorte de conclusion 52 % des catholiques pratiquants sont « inquiets ».
PAIX LITURGIQUE – Quel furent les conséquences de ce sondage neutre car réalisé par un organisme indépendant et publié dans un journal peu susceptible d’être considéré comme proche des milieux traditionnalistes ?
Christian Marquant- La conséquence naturelle eût été pour l’épiscopat français d’ouvrir les yeux et de chercher à intégrer dans sa pastorale cet énorme courant « contestataire ». Mais le résultat fut totalement diffèrent, l’épiscopat mettant en œuvre dès ce moment une politique autiste de déni plutôt que de discuter avec les fidèles perplexes. La stratégie a été d'ignorer cette marée de doutes et d’inquiétudes et depuis ce temps-là, l’épiscopat, en usant de spécieux stratagèmes, fait comme si les fidèles attachés aux formes classiques n’existaient pas.
PAIX LITURGIQUE – Mais comment est-ce possible ?
Christian Marquant – C’est très simple, par exemple en quantifiant les fidèles attachés à l’usus antiquior en ne comptabilisant que ceux qui fréquentent régulièrement des chapelles qui pendant longtemps étaient de véritables ghettos parfois à la limite des catacombes… et en ignorant les autres. On arrivait tout de même de la sorte à 3% des catholiques pratiquants ce qui est déjà considérable mais ce chiffre était loin de la réalité
PAIX LITURGIQUE – Y en a-t-il d’autres ?
Christian Marquant – Oui, les millions de catholiques qui voulaient rester attachés à l’usus antiquior… dans leur paroisse. Mais comme cela leur a été violemment refusé depuis un demi-siècle ils se sont pour la plupart tout simplement enfermés dans le silence, parfois au sein même des paroisses ordinaires et souvent loin de toute pratique religieuse, et depuis ils sont nommés les « silencieux ».
PAIX LITURGIQUE – Ce serait donc l’une des raisons de la baisse de la pratique religieuse
Christian Marquant – Pas la seule, mais une raison importante de la chute verticale de la pratique religieuse : d’une part, la réforme liturgique dès le début, en 1965, a été associée à la « liberté » qui était donnée aux catholiques de pratiquer de temps à autre (voir : Guillaume Cuchet, Comment notre monde a cessé d’être chrétien. Anatomie d’un effondrement, Paris, 2018) ; et d’autre part, cette même réforme liturgique a fait que nombre de fidèles modestes ne s’y retrouvaient pas (le fameux : « on nous a changé la religion » des humbles).
PAIX LITURGIQUE – Et ceux qui restaient dans les paroisses ?
Christian Marquant – Pour y voir clair dans leur opinion, nous avons commandité entre 2000 et 2010, auprès d’entreprises indépendantes, plus de 25 sondages en France, en Europe, en Amérique et même en Afrique et en Asie qui nous fournirent des résultats pratiquement partout similaires : dans le monde entier au moins 30 % des catholiques pratiquants ou non veulent vivre leur foi catholique au rythme de la liturgie de leur aïeux. Ce qui explique qu’aujourd’hui encore en France plus d’un tiers des fidèles qui restent dans les paroisses voudraient pouvoir assister à des célébrations selon l’usus antiquior.
PAIX LITURGIQUE – C'est énorme !
Christian Marquant – En effet. Le sujet n'est donc plus aujourd'hui de savoir si nous existons mais surtout de se rendre compte que ceux qui sont attachés à l’usus antiquior représentent des dizaines de millions de catholiques dans le monde.
PAIX LITURGIQUE – N'exagérez-vous pas ?
Christian Marquant – Certainement pas. C'est ce que l'on constate aujourd’hui. En effet, malgré des mesures humiliantes l’usus antiquior est célébré dans plus de 100 pays. Et il pourrait l’être bien davantage : durant le temps où Summorum Pontificum a été en vigueur, le nombre de lieux où la messe dominicale était célébrée en rite traditionnel a plus que doublé.
PAIX LITURGIQUE – De nombreux endroits donc.
Christian Marquant - Au point que dans la vielle Europe au catholicisme en voie d'extinction rien ne peut plus s'opposer au réveil des fidèles. Il suffit d'évoquer le pèlerinage de Chartres mais aussi les dizaines de pèlerinages qui fleurissent en France, en Europe comme à Covadonga et dans le monde comme à Lujan pour le constater.
PAIX LITURGIQUE – Alors votre vœu ?
Christian Marquant – Que le pape Léon nous écoute, que le pape Léon nous comprenne, que le pape Léon nous regarde et qu’il NOUS ACCORDE LA PAIX.
POPE LEO, LOOK AT US!
WE EXIST!
OUR THIRD MESSAGE
TO THE HOLY FATHER
Following his two previous messages to the Holy Father, Christian Marquant, coordinator of the International Pilgrimage Summorum Pontificum, continues his call for Dialogue, Peace, and Charity for all Catholics in and within the Church.
PAIX LITURGIQUE – You wish the Pope to understand you, but do you really exist? Does the "Summorum Pontificum" People that you often refer to really exist?
Christian Marquant – In France, on the Chartres pilgrimage, at the Masses of Saint Roch or Saint Nicholas, as in all major cities, that is quite evident. And yet, for more than half a century, the enemies of peace have claimed that we do not exist, or barely exist!
PAIX LITURGIQUE – But what can they gain by doing so?
Christian Marquant – They get a great gain from it: that of not having to establish a dialogue with us, simply because... SUPPOSEDLY WE DO NOT EXIST!
PAIX LITURGIQUE – Machiavellian...
Christian Marquant – Yes, and quite effective, because more than a few naive people have ended up believing it.
PAIX LITURGIQUE – But since you do exist, how do the enemies of peace manage to make their refusal to recognize you coexist with the indisputable fact that you exist?
Christian Marquant – Calling us activists who manipulate illusions, who only resort to the traditional Mass for political reasons, who would be perfectly satisfied if we were given the new Mass in Latin, if the new liturgy were celebrated in a dignified fashion, etc., etc.
PAIX LITURGIQUE – But is that credible?
Christian Marquant – No, but, and I insist once again, it is very effective, like every dominant discourse today. Because these people control all the media and Catholic organizations, where they circulate and emphasize this false idea. However, at least since the mid-1970s, our existence as a very important group, at least in France and certainly in Europe, is indisputable.
PAIX LITURGIQUE – The 1970s?
Christian Marquant – In the summer of 1976, in the midst of the "Lefebvre affair," the Lyon daily Le Progrès commissioned a survey to gauge the opinions of French Catholics, some ten years after the Second Vatican Council and, I repeat, in the midst of that media frenzy, at a time when Archbishop Lefebvre had just been suspended and had just ordained priests without incardination for the first time.
PAIX LITURGIQUE – And what were the results of this opinion poll?
Christian Marquant – They are quite surprising, and we have studied these results in detail (see our letters 697, 698, 699, and 701), but here is a summary:
- 42% of Catholics believe the reforms have distanced the Church from its original doctrine;
- 48% of practicing Catholics believe the Church has gone too far in its reforms;
- 26% of practicing Catholics approve of Archbishop Lefebvre's positions regarding the implementation of the Council's decisions;
- And, in conclusion, 52% of practicing Catholics are "uneasy."
PAIX LITURGIQUE – What were the consequences of this neutral survey, conducted by an independent organization and published in a newspaper that was probably not considered close to traditionalist circles?
Christian Marquant – The natural consequence would have been for the French bishops to open their eyes and seek to integrate this enormous wave of "protest" into their pastoral care. But the result was completely different: from that moment onward, the episcopate implemented an autistic policy of denial instead of interacting with the perplexed faithful. The strategy was to ignore this wave of doubts and concerns, and since then, the episcopate, through deceptive stratagems, has acted as if the faithful attached to the more classical forms did not exist.
PAIX LITURGIQUE – But how is that possible?
Christian Marquant – It's very simple, for example, by quantifying the faithful attached to the usus antiquior by counting only those who regularly attend chapels, which for a long time were veritable ghettos, sometimes almost like catacombs... and ignoring the others. Even so, the result of such quantification amounts to 3% of the practicing Catholics, which is already very considerable, but this figure is still far from the reality.
PAIX LITURGIQUE – Are there others?
Christian Marquant – Yes, the millions of Catholics who would like to remain attached to the usus antiquior... in their parish. But since it has been violently denied to them for half a century, most have simply retreated into silence, sometimes in ordinary parishes and often have even distanced themselves from any religious practice, all those who have since been called the "silent ones."
PAIX LITURGIQUE – This would therefore be one of the reasons for the decline of religious practice.
Christian Marquant – It's not the only reason, of course, but it is an important reason for the abrupt fall in religious practice: on the one hand, the liturgical reform, from its beginnings in 1965, was associated with a "freedom" given to Catholics to practice occasionally (see: Guillaume Cuchet, Comment notre monde a cessé d'être chrétien. Anatomie d'un effondrement, Paris, 2018); and on the other hand, this same liturgical reform caused many of the more modest faithful to feel as if they did not belong anywhere (thus famous saying of the humblest ones: "they changed our religion").
PAIX LITURGIQUE – And those who remained in their parishes?
Christian Marquant – To better understand their views, between 2000 and 2010, we commissioned more than 25 surveys from independent companies in France, Europe, the Americas, and even Africa and Asia, which provided us with virtually identical results everywhere: worldwide, at least 30% of practicing and non-practicing Catholics wish to live their Catholic faith according to the rhythm of the liturgy of their ancestors. This explains why, even today in France, more than a third of the faithful who remain in their parishes would like to be able to attend celebrations according to the usus antiquior.
PAIX LITURGIQUE – That's huge!
Christian Marquant – Indeed. The question today is no longer whether we exist, but rather recognizing that those who adhere to the usus antiquior represent tens of millions of Catholics around the world.
PAIX LITURGIQUE – Aren't you exaggerating?
Christian Marquant – Not at all. This is what we see today. In fact, despite the humiliating measures attempting to restrict it, the usus antiquior is celebrated in more than 100 countries. And it might be celebrated in many more: during the period of time whem Summorum Pontificum was in force, the number of places where Sunday Mass was celebrated according to the traditional rite more than doubled.
PAIX LITURGIQUE – Many places, then.
Christian Marquant – To the point that in old Europe, with its moribund Catholicism, nothing can prevent the resurgence of the faithful. To prove this, it suffices to mention the pilgrimage to Chartres, but also the dozens of pilgrimages now flourishing in France, in Europe, as in Covadonga, and around the world, as in Luján, to prove it.
PAIX LITURGIQUE – So, what is your wish?
Christian Marquant – May Pope Leo hear us, may Pope Leo understand us, may Pope Leo look at us and GRANT US PEACE.
PAPA LEONE, GUARDATECI!
NOI ESISTIAMO!
IL NOSTRO TERZO MESSAGGIO
AL SANTO PADRE
Dopo i suoi due precedenti messaggi al Santo Padre, Christian Marquant, coordinatore del Pellegrinaggio Internazionale Summorum Pontificum, continua il suo appello al Dialogo, alla Pace e alla Carità per tutti i cattolici nella Chiesa e al suo interno.
PAIX LITURGIQUE – Desiderate che il Papa vi capisca, ma davvero esistete? Esiste davvero il Popolo "Summorum Pontificum" a cui spesso fai riferimento?
Christian Marquant – In Francia, durante il pellegrinaggio di Chartres, alle Messe di San Rocco o di San Nicola, come in tutte le grandi città, questo è palese. Eppure, da più di mezzo secolo, i nemici della pace sostengono che non esistiamo, o quasi!
PAIX LITURGIQUE – Ma che ne guadagnano facendo questo?
Christian Marquant – Infatti, ne ottengono un grande vantaggio: quello di non dover dialogare con noi, semplicemente perché... NON ESISTEREMMO!
PAIX LITURGIQUE – Machiavellico...
Christian Marquant – Sì, e piuttosto efficace, perché non pochi ingenui hanno finito per crederci.
PAIX LITURGIQUE – Ma dal momento che è certo che esistete, come fanno i nemici della pace a far coesistere il loro rifiuto di riconoscervi con il fatto indiscutibile che voi esistete?
Christian Marquant – Chiamandoci attivisti che manipolano illusioni, che ricorrono alla Messa tradizionale solo per motivi politici, che sarebbero perfettamente soddisfatti se ci venisse data la nuova Messa in latino, qualora la nuova liturgia fosse celebrata degnamente, ecc., ecc.
PAIX LITURGIQUE – Ma risulta credibile questo loro tentativo?
Christian Marquant – No, ma, e lo ripeto, è molto efficace, come ogni discorso dominante oggi. Perché queste persone controllano tutti i media e le organizzazioni cattoliche, dove fanno passare e enfatizzano questa falsa idea. Tuttavia, almeno dalla metà degli anni '70, la nostra esistenza come gruppo abbastanza importante, almeno in Francia e certamente in Europa, è indiscutibile.
PAIX LITURGIQUE – Gli anni '70?
Christian Marquant – Nell'estate del 1976, nel pieno dell'"caso Lefebvre", il quotidiano lionese Le Progrès commissionò un sondaggio per misurare le opinioni dei cattolici francesi, circa dieci anni dopo il Concilio Vaticano II e, ripeto, nel pieno di una frenesia mediatica, in un momento in cui l'arcivescovo Lefebvre era appena stato sospeso e aveva appena ordinato sacerdoti senza incardinazione per la prima volta.
PAIX LITURGIQUE – E quali furono i risultati di questo sondaggio?
Christian Marquant – Si tratta di risultati sorprendenti che abbiamo studiato in dettaglio (vedi le nostre lettere 697, 698, 699 e 701), ma ecco un riassunto:
- Il 42% dei cattolici ritiene che le riforme abbiano allontanato la Chiesa dalla sua dottrina originaria;
- Il 48% dei cattolici praticanti ritiene che la Chiesa sia andata troppo oltre nelle sue riforme;
- Il 26% dei cattolici praticanti approva le posizioni di Mons. Lefebvre riguardo all'attuazione delle decisioni del Concilio;
- E, in conclusione, il 52% dei cattolici praticanti si dichiarano "inquieti".
PAIX LITURGIQUE – Quali sono state le conseguenze di questo sondaggio neutrale, condotto da un'organizzazione indipendente e pubblicato su un giornale probabilmente non considerato vicino agli ambienti tradizionalisti?
Christian Marquant – La conseguenza naturale sarebbe stata che l'episcopato francese aprisse gli occhi e cercasse di integrare questa enorme ondata di "protesta" nella sua pastorale. Ma il risultato è stato completamente diverso: da quel momento in poi, l'episcopato ha attuato una politica autistica di negazione invece di interagire con i fedeli perplessi. La strategia è stata quella di ignorare quest'ondata di dubbi e preoccupazioni e, da allora, l'episcopato, attraverso stratagemmi ingannevoli, ha agito come se i fedeli attaccati alle forme più classiche non esistessero.
PAIX LITURGIQUE – Ma come è possibile?
Christian Marquant – È molto semplice, ad esempio, nel quantificare i fedeli legati all'usus antiquior contando solo coloro che frequentano regolarmente le cappelle, che per lungo tempo sono state dei veri e propri ghetti, a volte quasi delle catacombe... e ignorando gli altri. Anche così, si è arrivati al 3% di cattolici praticanti, il che è già considerevole, ma questa cifra è ancora ben lontana dalla realtà.
PAIX LITURGIQUE – Ce ne sono altri?
Christian Marquant – Sì, i milioni di cattolici che vorrebbero rimanere legati all'usus antiquior... nella loro parrocchia. Ma poiché questo to li è stato negato con violenza per mezzo secolo, la maggior parte si è semplicemente ritirata nel silenzio, a volte in parrocchie ordinarie e spesso allontanandosi da qualsiasi pratica religiosa, e da allora sono stati chiamati i "silenziosi".
PAIX LITURGIQUE – Questa sarebbe quindi una delle ragioni del declino della pratica religiosa.
Christian Marquant – Non è ovviamente l'unica ragione, ma è una delle ragioni principali del calo vertiginoso della pratica religiosa: da un lato, la riforma liturgica, fin dal suo inizio nel 1965, è stata associata una "libertà" data ai cattolici di praticare occasionalmente (vedi: Guillaume Cuchet, Comment notre monde a cessé d'être chrétien. Anatomie d'un effondrement, Parigi, 2018); e dall'altro, questa stessa riforma liturgica ha fatto sì che molti fedeli più modesti si sentissero smarriti (il famoso "ci hanno cambiato la religione" degli umili).
PAIX LITURGIQUE – E quelli che sono rimasti nelle parrocchie?
Christian Marquant – Per comprendere meglio le loro opinioni, tra il 2000 e il 2010 abbiamo commissionato più di 25 sondaggi a società indipendenti in Francia, Europa, nelle Americhe e persino in Africa e Asia, che ci hanno fornito risultati praticamente identici ovunque: in tutto il mondo, almeno il 30% dei cattolici praticanti e non praticanti desidera vivere la propria fede cattolica al ritmo della liturgia dei propri antenati. Questo spiega perché, ancora oggi in Francia, più di un terzo dei fedeli rimasti nelle parrocchie vorrebbe poter partecipare alle celebrazioni secondo l'usus antiquior.
PAIX LITURGIQUE – È enorme!
Christian Marquant – Esatto. La questione oggi non è più se esistiamo, ma piuttosto riconoscere che coloro che aderiscono all'usus antiquior rappresentano decine di milioni di cattolici in tutto il mondo.
PAIX LITURGIQUE – Non sta esagerando?
Christian Marquant – Certo che no. Questo è ciò che vediamo oggi. Infatti, nonostante le misure umilianti tendenti a restringerlo, l'usus antiquior è celebrato in più di 100 Paesi. E potrebbe essere celebrato in molti di più: mentre Summorum Pontificum era in vigore, il numero di luoghi in cui la Messa domenicale veniva celebrata secondo il rito tradizionale è più che raddoppiato.
PAIX LITURGIQUE – Molti luoghi, quindi.
Christian Marquant – Al punto che nella vecchia Europa, con il suo cattolicesimo moribondo, nulla può impedire la rinascita dei fedeli. Basti citare il pellegrinaggio a Chartres, ma anche le decine di pellegrinaggi che fioriscono in Francia, in Europa, come a Covadonga, e in tutto il mondo, come a Luján, per dimostrarlo.
PAIX LITURGIQUE – Allora, qual è il suo augurio?
Christian Marquant – Che Papa Leone ci ascolti, che Papa Leone ci comprenda, che Papa Leone ci guardi e CI CONCEDA LA PACE.
¡PAPA LEÓN, MIRADNOS!
¡EXISTIMOS!
NUESTRO TERCER MENSAJE
AL SANTO PADRE
Tras sus dos anteriores mensajes al Santo Padre, Christian Marquant, coordinador de la Peregrinación Internacional Summorum Pontificum, continúa su llamado al Diálogo, la Paz y la Caridad para todos los católicos de la Iglesia y dentro de ella.
PAIX LITURGIQUE – Quieren que el Papa les comprenda, pero ¿existen realmente? ¿Existe realmente el Pueblo del “Summorum Pontificum” al que usted se refiere a menudo?
Christian Marquant – En Francia, en la peregrinación de Chartres, en las misas de San Roque o San Nicolás, como en todas las grandes ciudades, es evidente. Y, sin embargo, durante más de medio siglo, los enemigos de la paz han llegado a afirmar que no existimos, ¡o que casi no existimos!
PAIX LITURGIQUE – ¿Pero qué pretenden con eso?
Christian Marquant – Obtener una gran ventaja: la de no tener que dialogar con nosotros, simplemente porque... ¡NO EXISTIRÍAMOS!
PAIX LITURGIQUE – Maquiavélico...
Christian Marquant – Sí, y bastante eficaz, porque hay más de un ingenuo que ha acabado por creerlo.
PAIX LITURGIQUE – Pero ya que existen, ¿cómo logran los enemigos de la paz que su negativa a reconocerles coexista con el hecho indiscutible de que ustedes existen?
Christian Marquant – Llamándonos activistas que manipulan ilusiones, que solo recurren a la misa tradicional por motivos políticos, que estarían perfectamente satisfechos si se les diera la nueva misa en latín, si la nueva liturgia se celebrara dignamente, etc., etc.
PAIX LITURGIQUE – ¿Pero es creíble?
Christian Marquant – No, pero, y vuelvo a insistir, es muy eficaz, como todo discurso dominante hoy en día. Porque esta gente controla todos los medios de comunicación y las organizaciones católicas, donde recalcan esta falsa idea. Sin embargo, al menos desde mediados de la década de 1970, nuestra existencia como un grupo muy importante, al menos en Francia y, sin duda, en Europa, es indiscutible.
PAIX LITURGIQUE – ¿Los años 70?
Christian Marquant – En el verano de 1976, en pleno «caso Lefebvre», el diario lionés Le Progrès encargó una encuesta para conocer la opinión de los católicos franceses, unos diez años después del Concilio Vaticano II y, repito, en medio de un frenesí mediático, en un momento en que el arzobispo Lefebvre acababa de ser suspendido y acababa de ordenar sacerdotes sin incardinación por primera vez.
PAIX LITURGIQUE – ¿Y cuáles fueron los resultados de esta encuesta de opinión?
Christian Marquant – Son resultados sorprendentes que hemos estudiado en detalle (véanse nuestras cartas 697, 698, 699 y 701), pero aquí tienen un resumen:
- El 42% de los católicos cree que las reformas han alejado a la Iglesia de su doctrina original;
- El 48% de los católicos practicantes cree que la Iglesia ha ido demasiado lejos en sus reformas;
- El 26% de los católicos practicantes aprueba las posturas de Monseñor Lefebvre respecto a la implementación de las decisiones del Concilio;
- Y, a modo de conclusión, el 52% de los católicos practicantes están «preocupados».
PAIX LITURGIQUE – ¿Cuáles fueron las consecuencias de esta encuesta neutral, realizada por una organización independiente y publicada en un periódico que probablemente no se consideraba cercano a los círculos tradicionalistas?
Christian Marquant – La consecuencia natural habría sido que el episcopado francés hubiera abierto los ojos y hubiera buscado integrar esta enorme corriente de «protesta» en su atención pastoral. Pero el resultado fue completamente diferente: desde ese momento, el episcopado implementó una política autista de negación en lugar de interactuar con los fieles perplejos. La estrategia fue ignorar esta oleada de dudas e inquietudes, y desde entonces, el episcopado, mediante estratagemas engañosas, ha actuado como si los fieles apegados a las formas clásicas no existieran.
PAIX LITURGIQUE – ¿Pero cómo es posible eso?
Christian Marquant – Es muy sencillo, por ejemplo, al cuantificar a los fieles apegados al usus antiquior contando solo a quienes frecuentan regularmente las capillas, que durante mucho tiempo eran verdaderos guetos, a veces casi como catacumbas... e ignorando a los demás. Aún así, esto resultó en un 3% de católicos practicantes, lo cual resulta considerable, pero esta cifra estaba lejos de la realidad.
PAIX LITURGIQUE – ¿Hay otros?
Christian Marquant – Sí, los millones de católicos que querían permanecer fieles al usus antiquior... en su parroquia. Pero como esto se les ha negado violentamente durante medio siglo, la mayoría simplemente se han retirado al silencio, a veces en parroquias ordinarias y a menudo lejos de cualquier práctica religiosa, y desde entonces se les ha llamado los «silenciosos».
PAIX LITURGIQUE – Esta sería, por lo tanto, una de las razones del declive de la práctica religiosa.
Christian Marquant – No es la única razón, pero sí es una razón importante de la caída vertical de la práctica religiosa: por un lado, la reforma litúrgica, desde sus inicios, en 1965, se asoció con una «libertad» dada a los católicos para practicar ocasionalmente (véase: Guillaume Cuchet, Comment notre monde a cesse d'être chrétien. Anatomie d'un effondrement, París, 2018); y por otro lado, esta misma reforma litúrgica provocó que muchos fieles más modestos se sintieran perdidos (el famoso «nos cambiaron la religión» de los humildes).
PAIX LITURGIQUE – ¿Y los que permanecieron en las parroquias?
Christian Marquant – Para comprender mejor sus opiniones, entre 2000 y 2010, encargamos más de 25 encuestas a empresas independientes en Francia, Europa, América e incluso África y Asia, que nos proporcionaron resultados prácticamente idénticos en todas partes: a nivel mundial, al menos el 30% de los católicos practicantes y no practicantes desean vivir su fe católica al ritmo de la liturgia de sus antepasados. Esto explica por qué, incluso hoy en Francia, más de un tercio de los fieles que permanecen en las parroquias desearían poder asistir a las celebraciones según el usus antiquior.
PAIX LITURGIQUE – ¡Es una cifra enorme!
Christian Marquant – En efecto. La cuestión hoy ya no es si existimos, sino más bien reconocer que quienes se adhieren al usus antiquior representan a decenas de millones de católicos en todo el mundo.
PAIX LITURGIQUE – ¿No está exagerando?
Christian Marquant – Por supuesto que no. Esto es lo que vemos hoy. De hecho, a pesar de las humillantes medidas, el usus antiquior se celebra en más de 100 países. Y podría celebrarse en muchos más: durante la vigencia de Summorum Pontificum, el número de lugares donde se celebraba la misa dominical según el rito tradicional aumentó a más del doble.
PAIX LITURGIQUE – Muchos lugares, pues.
Christian Marquant – Hasta el punto de que en la vieja Europa, con su catolicismo moribundo, nada puede impedir el resurgimiento de los fieles. Basta mencionar la peregrinación a Chartres, pero no sólo, también las docenas de peregrinaciones que florecen en Francia, en Europa, como en Covadonga, y en todo el mundo, como en Luján, para comprobarlo.
PAIX LITURGIQUE – Entonces, ¿cuál es su deseo?
Christian Marquant – Que el Papa León nos escuche, que el Papa León nos comprenda, que el Papa León nos mire y NOS CONCEDA LA PAZ.