Notre lettre 1229 publiée le 30 juin 2025
UNE LIBERTÉ CONCRÊTE, « CONSERVATOIRE », POUR LA LITURGIE TRADITONNELLE
LES VEILLEURS POURSUIVENT
POUR LA 197ÈME SEMAINE
LEURS PRIÈRES POUR LA DÉFENSE
DE LA MESSE TRADITIONNELLE
DEVANT L'ARCHEVÊCHÉ DE PARIS
DU LUNDI AU VENDREDI
DE 13H À 13H30
10 RUE DU CLOÎTRE-NOTRE-DAME
Chers Amis,
Il importe de se souvenir du sens depuis l’origine de notre combat pour la liberté de la liturgie traditionnelle. La supplique des cardinaux Ottaviani et Bacci, qui accompagnait le Bref Examen critique du Nouvel Ordo Missae qui fut remis à Paul VI le 21 octobre 1969, portait ce jugement : « Le nouvel Ordo Missæ, si l’on considère les éléments nouveaux, susceptibles d’appréciations fort diverses, qui y paraissent sous-entendus ou impliqués, s’éloigne de façon impressionnante, dans l’ensemble comme dans le détail, de la théologie catholique de la sainte messe telle qu’elle a été formulée à la XXe session du Concile de Trente […]. Tant de nouveautés apparaissent dans le nouvel Ordo Missæ, et en revanche tant de choses éternelles s’y trouvent reléguées à une place mineure ou à une autre place – si même elles y trouvent encore une place,– que pourrait se trouver renforcé et changé en certitude le doute, qui malheureusement s’insinue dans de nombreux milieux, selon lequel des vérités, toujours crues par le peuple chrétien, pourraient changer ou être passées sous silence sans qu’il y ait infidélité au dépôt sacré de la doctrine auquel la foi catholique est liée pour l’éternité. »
La liturgie représente la foi, Lex orandi, lex credendi. En l’espèce, la messe traditionnelle exprime clairement la foi au sacrifice eucharistique qui reproduit sur l’autel le sacrifice de la Croix. Alors que la messe qui a voulu la remplacer affaiblit cette expression « de manière impressionnante. »
La lettre des cardinaux s’achevait par une demande toute simple, celle que nous portons près de 60 ans après : « Nous supplions instamment Votre Sainteté de ne pas vouloir que […] nous soit enlevée la possibilité de continuer à recourir à l’intègre et fécond Missel romain de saint Pie V. » Demande qui sera finalement accordée près de quarante ans plus tard, par le motu proprio Summorum Pontificum de Benoît XVI, qui déclara que la messe traditionnelle n’avait jamais été interdite. Logiquement, le pape se devait déclarer qu’elle représentait bien la foi eucharistique de l’Église. Mais comme il ne voulait ni ne pouvait porter d’accusation contre la nouvelle messe, qu’il désirait seulement corriger, il affirma dans l’article 1 du motu proprio : « Le Missel romain promulgué par Paul VI est l’expression ordinaire de la lex orandi de l’Église catholique de rite latin. Le Missel romain promulgué par saint Pie V et réédité par le Bienheureux Jean XXIII doit être considéré comme expression extraordinaire de la même lex orandi de l’Église et être honoré en raison de son usage vénérable et antique. » Cote mal taillée, mais qui fut cependant merveilleusement efficace et qui reconnaissait la valeur pour la foi de la messe tridentine dans le missel tridentin d’avant le Concile.
Non moins logiquement, mais inversement, le motu proprio Traditionis custodes du 21 juillet 2021 du pape François, qui entendait abolir cette liberté et la remplacer par une tolérance parcimonieusement accordée par les évêques (surveillés en outre de près par Rome), prétendi enlever cette valeur dogmatique à la messe traditionnelle. Dans son article 1, Traditionis custodes contredit en direct l’article 1 de Summorum Pontificum : « Les livres liturgiques promulgués par les Saints Pontifes Paul VI et Jean-Paul II, conformément aux décrets du Concile Vatican II, sont la seule expression de la lex orandi du Rite Romain. »
Bien entendu, nous n’avons pas la prétention de demander à Léon XIV de revenir de la deuxième déclaration, celle de 2021, à la première, celle de 2007. Nous espérons seulement qu’il laissera concrètement dire cette messe et célébrer cette liturgie. Tout simplement parce qu’un autre texte de portée générale ne pourrait que se heurter de front au principe intangible qui veut que la liturgie soit l’expression de la foi, et qu’il devrait s’expliquer sur ce qu’il permet ou ce qu’il interdit.
Certes, il faudra bien un jour trancher le débat avec l’autorité apostolique et ce sera dans la ligne de la tradition pérenne de l’Église. Mais les temps ne semblent assurément pas mûrs pour ce tri entre le bon grain et l’ivraie doctrinaux que demande par exemple Mgr Schneider. De part et d’autre, du côté du pape et des évêques, et du côté des prêtres et fidèles – et de quelques évêques – qui conservent la liturgie tridentine, il convient en somme de prendre des mesures que les juristes qualifient de « conservatoires ». En l’espèce de faire que, à la demande des « créanciers » que sont les usagers de la liturgie traditionnelle, qu’elle soit ne soit pas « aliénée » mais au contraire « sauvegardée » en attendant cette décision définitive à intervenir dont ces usagers ne doutent pas.
C’est cette liberté concrète, « conservatoire », que nous demandons dans nos veilles parisiennes, dans les chapelets que nous récitons devant les bureaux de l’archevêché, 10 rue du Cloître-Notre-Dame, du lundi au vendredi, de 13h à 13h 30, à Saint-Georges de La Villette, 114 avenue Simon Bolivar, dans le XIXe, le mercredi et le vendredi à 17h, devant Notre-Dame du Travail, 59 rue Vercingétorix, dans le XIVe, le dimanche à 18h 15.
Echos de Veilles : Une dame passe lentement devant nous, son œil scrutant nos panneaux, puis avant de s’éloigner revient vers nous : « C’est quoi votre messe traditionnelle ? « Nous demande-t-elle dans un fort accent étranger ». Etes-vous catholique ? » « Tout à fait » répond-t-elle… « Vous parlez de la messe d’Avant ? ». « Oui de la messe catholique tournée vers le seigneur ». « Je suis de la Nouvelle-Orléans et nous allons chaque dimanche à la messe traditionnelle ; nous y retrouvons beaucoup de jeunes et de familles… pardonnez-moi mais j’ai été surprise de vous retrouver ici… est-ce que je peux prendre une photo de votre groupe pour l’envoyer à ma fille… cela lui donnera sans doute l’idée de faire comme vous car là où elle habite elle ne trouve pas de liturgie priante et catholique ».
En union de prière et d’amitié.
Christian Marquant
A CONCRETE AND "CONSERVATORY" FREEDOM FOR TRADITIONAL LITURGY
197th WEEK: THE SENTINELS CONTINUE THEIR PRAYERS
FOR THE DEFENSE OF THE TRADITIONAL MASS
IN FRONT OF THE ARCHDIOCESE OF PARIS
It is important to remember the significance of our struggle for freedom for the traditional liturgy in the light of its beginnings. The petition of Cardinals Ottaviani and Bacci, which accompanied the Brief Critical Examination of the New Ordo Missae, presented to Paul VI on October 21, 1969, expressed the following considerations: " if we consider the innovations implied or taken for granted, which may of course be evaluated in different ways, the Novus Ordo represents, both as a whole and in its details, a striking departure from the Catholic theology of the Mass as it was formulated in Session XXII of the Council of Trent [...] The innovations in the Novus Ordo and the fact that all that is of perennial value finds only a minor place, if it subsists at all, could well turn into a certainty the suspicion, already prevalent, alas, in many circles, that truths which have always been believed by the Christian people, can be changed or ignored without infidelity to that sacred deposit of doctrine to which the Catholic faith is bound for ever."
The liturgy represents faith: Lex orandi, lex credendi. In this case, the Traditional Mass clearly expresses faith in the Eucharistic sacrifice, which reproduces the sacrifice of the Cross on the altar. The Mass that was intended to replace it weakens this expression in a “striking” way.
The cardinals' letter concluded with a very simple request, which is still ours almost 60 years later: “we most earnestly beseech Your Holiness […] not to deprive us of the possibility of continuing to have recourse to the fruitful integrity of that Missale Romanum of St. Pius V.”
This request would finally be granted almost 40 years later, through Benedict XVI's motu proprio Summorum Pontificum, which declared that the Traditional Mass had never been prohibited. Logically, the Pope should have declared that it adequately represented the Eucharistic faith of the Church. But since he neither wanted nor could make any accusations against the new Mass, which he only wished to correct, he simply declared in Article 1 of the motu proprio: " The Roman Missal promulgated by Pope Paul VI is the ordinary expression of the lex orandi (rule of prayer) of the Catholic Church of the Latin rite. The Roman Missal promulgated by Saint Pius V and revised by Blessed John XXIII is nonetheless to be considered an extraordinary expression of the same lex orandi of the Church and duly honoured for its venerable and ancient usage." A poorly written, but nonetheless wonderfully effective, quotation that recognized the value for faith of the Tridentine Mass contained in the pre-conciliar Tridentine Missal.
Equally logical, but in reverse, Pope Francis's motu proprio Traditionis Custodes of July 21, 2021, which sought to abolish this freedom and replace it with a tolerance granted very parsimoniously by the bishops (who were also closely monitored by Rome), sought to eliminate this dogmatic value from the Traditional Mass. In its first article, Traditionis Custodes directly contradicts Article 1 of Summorum Pontificum: " The liturgical books promulgated by Saint Paul VI and Saint John Paul II, in conformity with the decrees of Vatican Council II, are the unique expression of the lex orandi of the Roman Rite."
Of course, we do not intend to ask Leo XIV to return from the second declaration, that of 2021, to the first, that of 2007. We only hope that he will allow this Mass and this liturgy to be celebrated in practice. This is simply because any other text with a general scope would necessarily have to confront itself the inviolable principle that the liturgy is an expression of the faith, and would therefore have to explain itself regarding what it permits and what it prohibits.
Certainly, one day the debate must be resolved with apostolic authority, and this will be in keeping with the Church's perennial tradition. But this certainly does not seem to be the opportune moment for this doctrinal separation of the wheat from the chaff, as requested, for instance, by Bishop Schneider. For both sides, for the Pope and the bishops, and for the priests and faithful—and some bishops—who preserve the Tridentine liturgy, it is appropriate, in short, that one adopts those measures which jurists use to describe as "conservatory." In this case, it is a matter of ensuring that, at the request of the "creditors" who are the users of the traditional liturgy, the latter may not be "alienated" but, on the contrary, "preserved" pending that definitive decision, of which those users have no doubt that it will happen one day.
It is for this concrete and "conservatory" freedom that we pray during our Parisian vigils, with our rosarie in front of the archdiocese offices, at 10 rue du Cloître-Notre-Dame, Monday through Friday, from 1:00 to 1:30 p.m.; at Saint-Georges de La Villette, 114 avenue Simon Bolivar, on Wednesdays and Fridays at 5:00 p.m.; in front of Notre-Dame du Travail, 59 rue Vercingétorix, on Sundays at 6:15 p.m.
Echoes of Vigils: A lady passes slowly by us, her gaze scanning our posters, and before walking away, she returns to us: "What is your traditional Mass?" she asks with a thick foreign accent. "Are you Catholic?" "Of course," she replies... "Do you mean the Mass of Avant?" "Yes, the Catholic Mass with the Lord as the starting point." "I'm from New Orleans, and we attend traditional Mass every Sunday; there we meet many young people and families... Excuse me, but I was surprised to find you here... Can I take a photo of your group to send to my daughter? I'm sure it will inspire her to do the same, because where she lives, there isn't a devout and Catholic liturgy."
UNA LIBERTÀ CONCRETA E "CONSERVATORIA" PER LA LITURGIA TRADIZIONALE
197ª SETTIMANA: LE SENTINELLE CONTINUANO LA LORO PREGHIERA
PER LA DIFESA DELLA MESSA TRADIZIONALE
DAVANTI ALL'ARCIDIOCESI DI PARIGI
È importante ricordare il significato della nostra lotta per la libertà della liturgia tradizionale sin dalle sue origini. La supplica dei cardinali Ottaviani e Bacci, che accompagnava il Breve esame critico del nuovo Ordo Missae, presentato a Paolo VI il 21 ottobre 1969, esprimeva questo parere: " il Novu Ordo Missæ, considerati gli elementi nuovi, suscettibili di pur diversa valutazione, che vi appaiono sottesi ed implicati, rappresenta, sia nel suo insieme come nei particolari, un impressionante allontanamento dalla teologia cattolica della Santa Messa, quale fu formulata nella Sessione XXII del Concilio Tridentino [...] Quanto di nuovo appare nel Novus Ordo Missæ e, per contro, quanto di perenne vi trova soltanto un posto minore o diverso, se pure ancora ve lo trova, potrebbe dar forza di certezza al dubbio - già serpeggiante purtroppo in numerosi ambienti - che verità sempre credute dal popolo cristiano possano mutarsi o tacersi senza infedeltà al sacro deposito dottrinale cui la fede cattolica è vincolata in eterno".
La liturgia rappresenta la fede: Lex orandi, lex credendi. In questo caso, la Messa Tradizionale esprime chiaramente la fede nel sacrificio eucaristico, che riproduce il sacrificio della Croce sull'altare. La Messa che avrebbe dovuto sostituirla indebolisce questa espressione in modo “impressionante”.
La lettera dei cardinali si concludeva con una richiesta molto semplice, che è anche la nostra a tutt’oggi, quasi 60 anni dopo: " Supplichiamo perciò istantemente la Santità Vostra di non volerci togliere [...] la possibilità di continuare a ricorrere alla integrità feconda di quel Missale Romanum di San Pio V ".
Questa richiesta sarebbe stata finalmente accolta quasi 40 anni dopo, con il motu proprio Summorum Pontificum di Benedetto XVI, che dichiarava che la Messa Tradizionale non era mai stata proibita. Logicamente, il Papa avrebbe dovuto dichiarare che essa rappresentava adeguatamente la fede eucaristica della Chiesa. Ma poiché non voleva né poteva muovere accuse alla nuova Messa, che desiderava solo correggere, dichiarò nell'articolo 1 del motu proprio: " Il Messale Romano promulgato da Paolo VI è la espressione ordinaria della “lex orandi” (“legge della preghiera”) della Chiesa cattolica di rito latino. Tuttavia il Messale Romano promulgato da S. Pio V e nuovamente edito dal B. Giovanni XXIII deve venir considerato come espressione straordinaria della stessa “lex orandi” e deve essere tenuto nel debito onore per il suo uso venerabile e antico.". Seppur maldestra, la frase fu nondimeno meravigliosamente efficace nel riconoscere il valore per la fede della Messa tridentina contenuta nel Messale tridentino preconciliare.
Ugualmente logico, ma in senso inverso, il motu proprio Traditionis Custodes di Papa Francesco del 21 luglio 2021, che mirava ad abolire questa libertà e a sostituirla con una tolleranza concessa con molta parsimonia dai vescovi (anch'essi attentamente monitorati da Roma), ha cercato di eliminare questo valore dogmatico dalla Messa Tradizionale. Nel suo primo articolo, Traditionis Custodes contraddice direttamente l'articolo 1 del Summorum Pontificum: " I libri liturgici promulgati dai santi Pontefici Paolo VI e Giovanni Paolo II, in conformità ai decreti del Concilio Vaticano II, sono l’unica espressione della lex orandi del Rito Romano".
Naturalmente, non intendiamo chiedere a Leone XIV di tornare dalla seconda dichiarazione, quella del 2021, alla prima, quella del 2007. Speriamo solo che permetta che questa Messa e questa liturgia siano celebrate nella pratica. Questo semplicemente perché qualsiasi altro testo di portata generale dovrebbe necessariamente confrontarsi con il principio inviolabile che la liturgia è espressione di fede, e dovrebbe spiegarsi per quello che permette e proibisce. Certamente, un giorno il dibattito dovrà essere risolto con autorità apostolica, e ciò sarà in linea con la tradizione perenne della Chiesa. Ma questo non sembra certo il momento opportuno per questa separazione dottrinale del grano dal loglio, come richiesto, ad esempio, dal vescovo Schneider. Per entrambe le parti, da parte del Papa e dei vescovi, e da parte dei sacerdoti e dei fedeli – e di alcuni vescovi – che preservano la liturgia tridentina, è opportuno che si adottino in breve quel genere misure che i giuristi usano definire come "conservatorie". In questo caso si tratta di garantire che, su richiesta dei "creditori", gli usuari della liturgia tradizionale, essa non venga "alienata" ma, al contrario, "preservata" in attesa di quella decisione definitiva, sulla quale quei medesimi usuari non hanno dubbi.
È per questa libertà concreta e "conservatoria" che preghiamo nelle nostre vigilie parigine, con i rosari che recitiamo davanti agli uffici dell'arcidiocesi, al 10 di rue du Cloître-Notre-Dame, dal lunedì al venerdì, dalle 13:00 alle 13:30; a Saint-Georges de La Villette, 114 di avenue Simon Bolivar, il mercoledì e il venerdì alle 17:00; davanti a Notre-Dame du Travail, 59 di rue Vercingétorix, la domenica alle 18:15.
Echi delle vigilie: Una signora ci passa accanto lentamente, scrutando con lo sguardo i nostri manifesti, e prima di andarsene, torna da noi: "Qual è la vostra Messa tradizionale?" chiede con un forte accento straniero. "Lei è cattolici?" "Certo", risponde... "Intendete dire la Messa di Prima?" "Sì, la Messa cattolica con il Signore come punto di partenza." "Sono di New Orleans e assistiamo alla Messa tradizionale ogni domenica; lì incontriamo molti giovani e giovane famiglie... Scusate se sono rimasta sorpresa di trovarvi qui... Posso scattare una foto del vostro gruppo da mandare a mia figlia? Sono sicuro che la ispirerà a fare lo stesso, perché dove vive non c'è una liturgia cattolica e devota."
UNA LIBERTAD CONCRETA Y «CONSERVATORIA» PARA LA LITURGIA TRADICIONAL
SEMANA 197: LOS CENTINELAS CONTINÚAN SUS ORACIONES
EN DEFENSA DE LA MISA TRADICIONAL
DELANTE DE LA ARCHIDIÓCESIS DE PARÍS
Es importante recordar el significado de nuestra lucha por la libertad de la liturgia tradicional desde sus inicios. La petición de los cardenales Ottaviani y Bacci, que acompañó al Breve Examen Crítico del Nuevo Ordo Missæ, presentado a Pablo VI el 21 de octubre de 1969, expresó esta opinión: «el nuevo Ordo Missæ –si se consideran los elementos nuevos susceptibles de apreciaciones muy diversas, que aparecen en él sobreentendidas o implícitas– se aleja de modo impresionante, tanto en conjunto como en detalle, de la teología católica de la Santa Misa tal como fue formulada por la 20ª sesión del Concilio de Trento […] tantas novedades y, a su vez, tantas cosas eternas se ven relegadas a un lugar inferior o distinto –si es que siguen ocupando alguno–, que podría reforzarse o cambiarse en certeza la duda que por desgracia se insinúa en muchos ámbitos, según la cual las verdades que siempre ha creído el pueblo cristiano podrían cambiar o silenciarse sin que esto suponga infidelidad al depósito sagrado de la doctrina, al cual está vinculado para siempre la fe católica.»
La liturgia representa la fe: lex orandi, lex credendi. En este caso, la Misa tradicional expresa claramente la fe en el sacrificio eucarístico que reproduce en el altar el sacrificio de la Cruz. Mientras que la Misa que pretendía sustituirla debilita esta expresión «de forma impresionante».
La carta de los cardenales concluía con una petición muy sencilla, que aún mantenemos casi 60 años después: «suplicamos instantemente a Vuestra Santidad que no permita […] que se nos suprima la posibilidad de seguir recurriendo al íntegro y fecundo Misal romano de San Pío V». Esta petición sería finalmente concedida casi cuarenta años después, mediante el motu proprio Summorum Pontificum de Benedicto XVI, que declaraba que la Misa tradicional nunca había sido prohibida. Lógicamente, el Papa debería haber declarado que representaba adecuadamente la fe eucarística de la Iglesia. Pero como no quería ni podía hacer ninguna acusación contra la nueva Misa, que solo deseaba corregir, declaró en el artículo 1 del motu proprio: «El Misal Romano promulgado por Pablo VI es la expresión ordinaria de la «lex orandi» («Ley de la oración»), de la Iglesia católica de rito latino. No obstante, el Misal Romano promulgado por san Pío V, y nuevamente por el beato Juan XXIII, debe considerarse como expresión extraordinaria de la misma «Lex orandi» y gozar del respeto debido por su uso venerable y antiguo». Una cita mal escrita, pero sin embargo maravillosamente efectiva, que reconocía el valor para la fe de la Misa Tridentina contenida en el Misal Tridentino preconciliar.
Con la misma lógica, pero a la inversa, el motu proprio Traditionis Custodes del Papa Francisco, del 21 de julio de 2021, que pretendía abolir esta libertad y sustituirla por una tolerancia concedida con moderación por los obispos (quienes también eran estrechamente vigilados por Roma), pretendía eliminar este valor dogmático de la Misa tradicional. En su primer artículo, Traditionis Custodes contradice directamente el artículo 1 de Summorum Pontificum: «Los libros litúrgicos promulgados por los santos Pontífices Pablo VI y Juan Pablo II, en conformidad con los decretos del Concilio Vaticano II, son la única expresión de la lex orandi del Rito Romano.».
Por supuesto, no pretendemos pedirle a León XIV que vuelva de la segunda declaración, la de 2021, a la primera, la de 2007. Solo esperamos que permita que se celebre esta Misa y esta liturgia en la práctica. Esto se debe simplemente a que cualquier otro texto de alcance general tendría que confrontarse necesariamente con el principio inviolable de que la liturgia es expresión de la fe, y tendría que explicarse sobre lo que permite y lo que prohíbe.
Ciertamente, algún día el debate deberá resolverse con autoridad apostólica, y esto estará en consonancia con la tradición perenne de la Iglesia. Pero ciertamente no parece el momento oportuno para esta separación doctrinal del trigo y la paja, como solicita, por ejemplo, el obispo Schneider. Por ambas partes, por parte del Papa y los obispos, y por parte de los sacerdotes y fieles –y algunos obispos– que preservan la liturgia tridentina, conviene, en resumen, tomar medidas que los juristas califican de «conservatorias». En este caso, se trata de garantizar, a petición de los «acreedores» o sea, los usuarios de la liturgia tradicional, que ésta no sea «alienada» sino, al contrario, «salvaguardada» a la espera de la decisión definitiva, sobre la que estos usuarios no tienen ninguna duda.
Es esta libertad concreta y «conservatoria» la que pedimos en nuestras vigilias parisinas, con los rosarios que rezamos frente a las oficinas de la archidiócesis, en 10 rue du Cloître-Notre-Dame, de lunes a viernes, de 13:00 a 13:30; en Saint-Georges de La Villette, 114 avenue Simon Bolivar, los miércoles y viernes a las 17:00; frente a Notre-Dame du Travail, 59 rue Vercingétorix, los domingos a las 18:15.
Ecos de Vigilias: Una señora pasa lentamente junto a nosotros, escudriñando con su mirada nuestros carteles, y antes de alejarse, se dirige a nosotros: «¿Cuál es vuestra misa tradicional?», nos pregunta con un marcado acento extranjero. «¿Es Usted católica?», «Por supuesto»", responde... «¿Os referís a la Misa de antes?» «Sí, la misa católica con el Señor como punto de partida». «Soy de Nueva Orleans y vamos a la misa tradicional todos los domingos; allí nos encontramos con muchos jóvenes y familias... Disculpen, pero me sorprendió encontrarles aquí... ¿Puedo tomar una foto de vuestro grupo para enviársela a mi hija? Seguro que le inspirará a hacer lo mismo, porque donde ella vive no hay una liturgia católica y devota».
EINE KONKRETE UND „SCHÜTZENDE“ FREIHEIT FÜR DIE TRADITIONELLE LITURGIE
197. WOCHE: DIE WÄCHTER SETZEN IHRE GEBETE
FÜR DIE VERTEIDIGUNG DER TRADITIONELLEN MESSE
VOR DER ERZDIÖZESE VON PARIS FORT
Es ist wichtig, sich an die Bedeutung unseres Kampfes für die Freiheit der traditionellen Liturgie seit ihren Anfängen zu erinnern. In ihrer Petition, die die Kurze Kritische Prüfung des neuen Ordo Missae begleitete und Paul VI. am 21. Oktober 1969 überreicht wurde, äußerten die Kardinäle Ottaviani und Bacci folgende Meinung: „der Novus Ordo, wenn man die impliziten oder vorausgesetzten Neuerungen betrachtet, die natürlich unterschiedlich bewertet werden können, sowohl als Ganzes als auch in seinen Einzelheiten eine eklatante Abweichung von der katholischen Theologie der Messe darstellt, wie sie in Session XXII des Konzils von Trient formuliert wurde. [...] Die Neuerungen im Novus Ordo und die Tatsache, dass alles, was von bleibendem Wert ist, nur noch einen geringen Platz einnimmt, wenn es überhaupt noch existiert, könnten den leider in vielen Kreisen schon vorherrschenden Verdacht zur Gewissheit werden lassen, dass Wahrheiten, die das christliche Volk immer geglaubt hat, geändert oder ignoriert werden können, ohne dass es zu einer Untreue gegenüber dem heiligen Schatz der Lehre kommt, an den der katholische Glaube für immer gebunden ist.“
Die Liturgie repräsentiert den Glauben: Lex orandi, lex credendi. In diesem Fall bringt die traditionelle Messe den Glauben an das eucharistische Opfer klar zum Ausdruck, das das Kreuzesopfer auf dem Altar wiedergibt. Die Messe, die sie ersetzen sollte, schwächt diesen Ausdruck auf eindringliche Weise ab.
Der Brief der Kardinäle schloss mit einer sehr einfachen Bitte, Das ist auch heute noch unser Anliegen, fast 60 Jahre später: „Deshalb bitten wir Eure Heiligkeit inständig, […] die Ihr, unser gemeinsamer Vater, beklagt, uns nicht die Möglichkeit zu nehmen, weiterhin auf die fruchtbare Integrität des Missale Romanum des heiligen Pius V.“
Diese Bitte wurde schließlich fast 40 Jahre später mit dem Motu proprio Summorum Pontificum von Benedikt XVI. erfüllt, in dem erklärt wurde, dass die traditionelle Messe nie verboten gewesen sei. Logischerweise müsste der Papst erklären, dass sie den eucharistischen Glauben der Kirche angemessen darstelle. Da er jedoch weder die neue Messe anklagen wollte noch konnte, sondern sie lediglich korrigieren wollte, erklärte er in Artikel 1 des Motu proprio: „Das von Paul VI. promulgierte Römische Meßbuch ist die ordentliche Ausdrucksform der „Lex orandi“ der katholischen Kirche des lateinischen Ritus. Das vom hl. Pius V. promulgierte und vom sel. Johannes XXIII. neu herausgegebene Römische Meßbuch hat hingegen als außerordentliche Ausdrucksform derselben „Lex orandi“ der Kirche zu gelten, und aufgrund seines verehrungswürdigen und alten Gebrauchs soll es sich der gebotenen Ehre erfreuen. Diese zwei Ausdrucksformen der „Lex orandi“ der Kirche werden aber keineswegs zu einer Spaltung der „Lex credendi“ der Kirche führen; denn sie sind zwei Anwendungsformen des einen Römischen Ritus.“
Ebenso logisch, aber umgekehrt, zielte Papst Franziskus mit seinem Motu proprio Traditionis Custodes vom 21. Juli 2021 darauf ab, diese Freiheit abzuschaffen und durch eine von den Bischöfen (die ebenfalls von Rom sorgfältig überwacht wurde) sehr sparsam gewährte Toleranz zu ersetzen. In seinem ersten Artikel widerspricht Traditionis Custodes direkt Artikel 1 von Summorum Pontificum: „Die von den heiligen Päpsten Paul VI. und Johannes Paul II. in Übereinstimmung mit den Dekreten des Zweiten Vatikanischen Konzils promulgierten liturgischen Bücher sind die einzige Ausdrucksform der Lex orandi des Römischen Ritus.“
Natürlich beabsichtigen wir nicht, Leo XIV. zu bitten, von der zweiten Erklärung aus dem Jahr 2021 zur ersten aus dem Jahr 2007 zurückzukehren. Wir hoffen nur, dass er die Feier dieser Messe und dieser Liturgie in der Praxis zulässt. Dies liegt einfach daran, dass sich jeder andere Text von allgemeiner Tragweite zwangsläufig mit dem unantastbaren Prinzip befassen müsste, dass die Liturgie Ausdruck des Glaubens ist, und erklären müsste, warum etwas sie erlaubt und verbietet. Sicherlich wird diese Debatte eines Tages mit apostolischer Autorität gelöst werden müssen, und dies würde im Einklang mit der ewigen Tradition der Kirche stehen. Aber dies scheint sicherlich nicht der richtige Zeitpunkt für diese doktrinäre Trennung der Spreu vom Weizen, wie sie beispielsweise von Bischof Schneider gefordert wird. Für beide Seiten, auf Seiten des Papstes und der Bischöfe sowie auf Seiten der Priester und Gläubigen – und einiger Bischöfe –, die die tridentinische Liturgie bewahren, ist es angebracht, dass die Art von Maßnahmen, die Juristen üblicherweise als „schützende oder Gläubigerschutz“ definieren, bald ergriffen werden. In diesem Fall geht es darum, sicherzustellen, dass auf Ersuchen der „Gläubiger“, der Benutzer der traditionellen Liturgie, diese nicht „entfremdet“, sondern im Gegenteil „schützen“ wird, bis zu einer endgültigen Entscheidung, über die diese Benutzer keine Zweifel haben.
Für diese konkrete und „schützende“ Freiheit beten wir bei unseren Pariser Mahnwachen mit den Rosenkränzen, die wir montags bis freitags von 13:00 bis 13:30 Uhr vor dem Erzbistum in der Rue du Cloître-Notre-Dame 10, mittwochs und freitags um 17:00 Uhr in Saint-Georges de La Villette, Avenue Simon Bolivar 114, und sonntags um 18:15 Uhr vor Notre-Dame du Travail, Rue Vercingétorix 59, beten.
Echos der Mahnwachen: Eine Dame geht langsam an uns vorbei, überfliegt unsere Plakate mit den Augen und kommt, bevor sie geht, noch einmal auf uns zu: „Welche traditionelle Messe meinen Sie?“, fragt sie mit starkem ausländischen Akzent. „Sind Sie katholisch?“ „Natürlich“, antwortet sie … „Meinen Sie die Messe von früher?“ „Ja, die katholische Messe mit dem Herrn als Ausgangspunkt.“ „Ich komme aus New Orleans und wir besuchen jeden Sonntag die traditionelle Messe. Wir treffen dort viele junge Leute und junge Familien … Entschuldigen Sie, ich war überrascht, Sie hier anzutreffen … Kann ich ein Foto von Ihrer Gruppe machen und es meiner Tochter schicken? Ich bin sicher, es wird sie dazu inspirieren, dasselbe zu tun, denn dort, wo sie lebt, gibt es keine fromme katholische Liturgie.“
UMA LIBERDADE CONCRETA E "CONSERVATÓRIA" PARA A LITURGIA TRADICIONAL
197ª SEMANA: OS SENTINELAS CONTINUAM AS SUAS ORAÇÕES
PELA DEFESA DA MISSA TRADICIONAL
DIANTE DA ARQUIDIOCESE DE PARIS
É importante relembrar qual o significado da nossa luta pela liberdade da liturgia tradicional desde os seus primórdios. A petição dos Cardeais Ottaviani e Bacci, que acompanhou o Breve Exame Crítico do Novo Ordo Missae, apresentado a Paulo VI a 21 de Outubro de 1969, tecia estas considerações: "O Novus Ordo Missae – considerando-se os novos elementos amplamente suscetíveis a muitas interpretações diferentes que estão nela implícitos ou são tomados como certos – representa, tanto em seu todo como nos detalhes, um surpreendente afastamento da teologia católica da Missa tal qual formulada na sessão 22 do Concílio de Trento [...] As inovações na Novus Ordo e o facto de que tudo o que possui um valor perene encontra ali apenas um lugar secundário – se é que continua a existir – poderiam muito bem transformar em certeza as suspeitas, infelizmente já dominantes em muitos círculos, de que as verdades que sempre foram objecto de crença pelos cristãos podem ser alteradas ou ignoradas sem infidelidade ao sagrado depósito da doutrina ao qual a fé católica está para sempre ligada."
A liturgia representa a fé: Lex orandi, lex credendi. Neste caso, a Missa Tradicional exprime claramente a fé no Sacrifício Eucarístico, que reproduz o Sacrifício da Cruz no altar. A Missa que a deveria substituir enfraquece esta expressão de forma “surpreendente".
A carta dos cardeais concluía com um pedido muito simples, que, 60 anos volvidos, continua ainda a ser o nosso: " fervorosamente rogamos a Vossa Santidade para que não nos prive da possibilidade de continuarmos a ter acesso à integridade fecunda do Missale Romanun de São Pio V".
Este pedido seria finalmente atendido quase 40 anos depois, através do motu proprio Summorum Pontificum de Bento XVI, que declarou que a Missa Tradicional nunca tinha sido proibida. Logicamente, o Papa deveria ter declarado que ela representava adequadamente a fé eucarística da Igreja. Mas, como não queria nem podia fazer acusações contra a nova Missa, que apenas desejava corrigir, declarou no Artigo 1º do motu proprio: " fervorosamente rogamos a Vossa Santidade para que não nos prive da possibilidade de continuarmos a ter acesso à integridade fecunda do Missale Romanun de São Pio V." Uma frase mal conseguida, mas ainda assim maravilhosamente eficaz ao reconhecer o valor para a fé da Missa Tridentina contida no Missal Tridentino pré-conciliar.
Igualmente lógico, mas em sentido inverso, o motu proprio Traditionis Custodes do Papa Francisco, de 21 de Julho de 2021, que procurava abolir esta liberdade e substituí-la por uma tolerância concedida com muita parcimónia pelos bispos (que também eram monitorizados de perto por Roma), procurava eliminar este valor dogmático da Missa Tradicional. No seu primeiro artigo, Traditionis Custodes contradizia directamente o artigo 1º do Summorum Pontificum: "Os livros litúrgicos promulgados pelos santos Pontífices Paulo VI e João Paulo II, em conformidade com os decretos do Concílio Vaticano II, são a única expressão da lex orandi do Rito Romano."
É claro que não pretendemos pedir a Leão XIV que regresse da segunda declaração, de 2021, à primeira, de 2007. Esperamos apenas que ele permita que esta Missa e esta liturgia sejam celebradas na prática. Simplesmente porque qualquer outro texto de alcance geral teria necessariamente de se confrontar o princípio inviolável de que a liturgia é expressão da fé e teria de se explicar quanto ao que permitisse e proibisse.
Certamente, um dia o debate deverá ser resolvido com autoridade apostólica, e isso far-se-á em consonância com a tradição perene da Igreja. Mas, certamente, este não parece ser o momento oportuno para esta separação doutrinária do trigo do joio, como é pedido, por exemplo, por Mons. Schneider. Para ambos os lados, tanto o do Papa e o dos bispos como o dos sacerdotes e dos fiéis — e de alguns bispos — que conservam a liturgia tridentina, é apropriado, em suma, que se tomem essas medidas que os juristas usam descrever como «conservatórias». Neste caso, trata-se de garantir que, a pedido dos “credores” que são os utilizadores da liturgia tradicional, esta não seja “alienada”, mas, pelo contrário, “preservada” enquanto se aguarda aquela decisão definitiva, acerca da qual estes utilizadores não têm dúvidas.
É esta liberdade concreta e "conservatória" que pedimos nas nossas vigílias parisienses, com os terços que rezamos em frente à sede da arquidiocese, na rue du Cloître-Notre-Dame, 10, de segunda a sexta-feira, das 13h00 às 13h30; em Saint-Georges de La Villette, na avenue Simon Bolivar, 114, às quartas e sextas-feiras, às 17h00; em frente à Notre-Dame du Travail, na rue Vercingétorix, 59, aos domingos, às 18h15.
Ecos de Vigílias: Uma senhora passa lentamente por nós, o seu olhar perscrutando atentamente os nossos cartazes, e antes de se afastar, regressa: "Qual é esta vossa missa tradicional?", pergunta com um forte sotaque estrangeiro. "É católica?" "Claro", responde ela... "Referem-se à Missa de antes?" "Sim, a Missa Católica com o Senhor como ponto de partida". "Sou de Nova Orleães e assistimos à missa tradicional todos os domingos; lá encontramos muitos jovens e jovens famílias... Desculpem, mas fiquei surpreendida ao vos encontrar aqui... Posso tirar uma fotografia do vosso grupo para enviar à minha filha? Tenho a certeza de que a inspirará a fazer o mesmo, porque onde ela vive não há uma liturgia católica e devota."