Notre lettre 1007 publiée le 24 février 2024

L'AFFAIRE MERE MARIE FERREOL
DOMINICAINE DE PONTCALLEC

OU LA MISE EN ECHEC D'UNE OSTRACISATION...

LA CHRONIQUE DE PHILIPPE DE LABRIOLLE
A PROPOS D' UNE ENQUETE PUBLIEE PAR GOLIAS

C’est un article substantiel que Golias consacre à l’affaire de la « sœur » Marie Ferréol (un article que vous pouvez consulter en bas de cette page) laquelle s’est vue relevée de ses vœux après 34 ans de vie consacrée au sein des Dominicaines du Saint Esprit, à Pontcallec, par volonté souveraine du Pape François en personne.

Au désespoir de se voir privée d’accès à un acte d’accusation conforme aux dispositions du Droit Canonique, l’ex-Mère Marie Ferréol, née en 1966 Sabine Baudin de la Valette vit un déni de justice canonique sans précédent dans l’Eglise.

L’institution ecclésiale ayant verrouillé tout recours à l’encontre d’un arrêt du Pape, lequel ne souffre aucun appel à l’encontre de sa juridiction ultime, c’est sur le terrain du droit commun, et de l’amplification médiatique que la vérité du dossier est espérée par l’ostracisée, sa famille, ses avocats, et le large public des indignés.

Peu suspect de sympathie pour les convictions traditionnelles de l’expulsée, Golias a rencontré celle-ci ces temps derniers, et ne tait pas l’impression favorable dégagée par son interlocutrice au regard de sa participation de bon aloi lors de l’échange approfondi proposé et accepté.

Le tribunal de grande instance de Vannes ayant prévu, après un premier report, de statuer début mars prochain quant au préjudice moral infligé à la plaignante, le dossier de Golias est d’une actualité incontestable. De la synthèse qui s’en dégage, la violence inouïe, et sans précédent dans l’Eglise, répétons-le, ne laisse pas de glace les « empêcheurs de croire en rond », qui se gardent de renvoyer dos à dos la victime, d’une part, et la brigade qui s’est vue chargée d’éliminer, tout ridicule assumé, celle qui dérange, jusqu’au sommet de l’Eglise.

Face à l’effrayant pataquès procédural par lequel un cardinal de Curie, lié par un conflit d’intérêt avec la supérieure en fonction, s’emploie à libérer sa complice d’une moniale encombrante, quoi qu’il en coute, Golias n’apporte pas de pièce nouvelle au dossier, mais fait nombre avec les protestataires. Dont acte.

En sus de la situation personnelle de Mère Marie Ferréol, dont la vocation religieuse "lui est plus précieuse que la vie", selon ses propres termes, et dont le destin reste à reconstruire sur des bases de vérité et de justice, il y a le scandale de cette immixtion romaine sans argumentaire accessible, au mépris des constitutions de la communauté créé par l’abbé Berto en 1948. Golias ne veut avoir aucune part avec les retombées inévitables de cette curée vaticane. Bienvenue au club !

On vit rarement un mépris aussi consommé de la part du Vatican vis-à-vis d’un Droit positif en vigueur, et cette collection d’esquives de pure forme, de la rétention des pièces à la contumace la plus éhontée. Le « quoi qu’il en coûte » va coûter fort cher à l’Eglise, ce dont la puissance occupante n’a cure au regard de la jouissance d’une intimidation ubiquitaire qui est un « tue l’amour » du plus triste effet.

Le frère Donneaud (des danaïdes) cherche à remplir un dossier vide. A charge, l’accusation de la minorité tradi, qui verrait en Bergoglio un moderniste marxiste. Or chacun sait que la pensée du successeur de Pierre est celle d’Ubu-Roi, toute dévolue à son autocratie personnelle, laquelle ne sert que sa propre chimère, et non quelque sens de l’Histoire.

Mère Marie Ferréol, et avec elle la minorité la plus fidèle à l’esprit du fondateur, l’abbé Berto, a dénoncé vigoureusement les dérives « psycho-spirituelles » et autres « thérapies de guérison » délivrées dans le diocèse du Puy, et dont un Pontcallec 2.0 entendait faire son miel. Elle n’était pas moins hostile aux ambitions du lobby Talenthéo, soucieux de mettre les Monastères « à l’heure du monde » plutôt qu’à l’heure de l’Evangile, note Golias, encore une fois sagace…

Plus de trois ans après l’embrouille ignoble, Mère Marie Ferréol est toujours vivante, réactive, combative. C’est le premier ratage de l’opération ostracisme. Le deuxième ratage est la perte totale de crédibilité du lobby des abuseurs. Le troisième est la déconsidération des donneurs de leçons urbi et orbi, sur le mode « faites ce que je dis, ne faites pas ce que je fais ».


Dr. Philippe de Labriolle

Psychiatre Honoraire des Hôpitaux

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